La machine à rêver se contentait de diluer de faibles gouttes d’opium du peuple. Seules les infos passaient et des émissions à tire larigot cul-cul la praline en veux-tu en voilà. A l’époque, l’époque même était à l’heure Dutroux. Les pédos car ils étaient plusieurs à empester l’atmosphère s’autocensuraient et jouaient aux grands hypersensibles. Une affaire qui pue. L’ambivalence était mortelle, les délires faisaient absence silence. Tout s’écoutait avec une sorte de voyeurisme malsain. Le programme s’arrêtait comme un déclic lumineux. Tous étaient armés de pied en cap pour passer une nuit de plus dans les sombrinesques chambres del’asile. On était tous logés à la même enseigne et on se levait tous pour danette, danette, en l’absence du délicieux dessert. Encore vingt mètres de trépignement, et l’on se réfugiait tous à qui le plus vite dans le fond de nos plumes où le dieu Anon, dieu de l’onanisme, reprenait régulièrement ses Droits, jusqu’à ce que tout l’hôpital tout entier se réfugie dans son sommeil et un dernier soupir de soulagement, la journée était gagnée et terminée pour se fondre dans l’éclatante ténèbres.

Patrice Vareltzis

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