Autre moinillon tombé du nid, il est une espèce en voie d’apparition. De plus, sa formation d’ornithologue lui permettait à Grain de réglisse, de gazouiller, de parler aux oiseaux. Il piaillait de délire en délire. « Roberti le ki- né, il est au palais » gazouillait-il faiblement. La grosse merde de Titeca dans laquelle il s’était glissé le protégeait maternellement, c’était un oisillon très fragile, qui ne parvenait plus à s’envoler, alors il s’envolait dans sa tête. Il sniffait sa dope de caca comme d’autres respiraient. Respirons un peu et voici qu’arrive Lucky Skywalker le schizo. Molière a eu la subtilité d’écriture d’intituler une des ses plus belles pièces « Le malade imaginaire » exprimant de suite que le malade est un réel malade en s’imaginant être malade. C’était le cas de Lucky Skywalker, il n’arrêtait pas d’énumérer tous ses handicaps moteurs et locomoteurs de son agglomérat de molécules corporelles. Au souper, quand arrive le souper, il dévorait de son intelligence de scalpel toute son anatomie d’opéré à cœur ouvert. Il n’était pas cardiaque, mais avait de terribles problèmes de cœur. Chaque soupir dévastait un désir d’être guéri. Il était en constante convalescence. Sauf qu’ici, le malade et son imaginaire duo angélique, ne jouaient pas la comédie, mais se jouaient en brûlant les planches, nous prenant en public et nous de sourire de ce délire plus que délirant. Une fois le souper gobé. Il nous fallait gober le crépuscule et la bataille des fauteuils était engagée pour la meilleure place devant la téloche.

Patrice Vareltzis

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