E S P A C E

La publicité

La publicité est une mue du printemps dans lequel se mue toute ville faite de peau de chagrin. Phillips libère la femme qui elle même se mue en machine organe sans orgasme. Le sourire de fifi brin d'acier toujours plus souriant a dévisagé une mona lisa. Que seraient nos villes sans ses fils de pub. Une toile urbaine où les petits écrasés de la route seraient ceuillis par un souvenir esseulé qui toujours racole et racole encore. C'est aussi le cas d'une machine futuriste sans no-futur qui régale nos regards éperdus de tristesse. Le mur tombe, la paresse des yeux reste. Tout le monde ils est beau, tout le monde il est gentil nom d'un petit schtroumph. Comme il n'y a plus de saisons, c'est le soleil dans ma tête regard ébloui par l'éblouissant. La pub nous rend poète mais pas dupe, elle nous rassure sur notre navire. Tout va bien, bonnes gens l'arracheur de dents mâche ses mots.
Patrice Vareltzis

Les nuances

Les nuances Un amour sans nuances est un amour sans degré de profondeur. Personne n’est foncièrement blanc, personne n’est foncièrement noir. Tout est nuance (et sans grisailles) la nuance fait ici objection d’un relief cadencé et vivant de tout jugement posé sur la réalité objective. Un homme sans nuance est un homme manquant de subtilité nuancière. Rien n’est fixé, tout est en nuance. Ce n’est pas le doute (degré de nuance) qui rend fou, ce sont les certitudes ou jugements sans nuances. Le relief du monde réel est cohabité d’un monde de nuances. L’amour lui-même n’y échappe pas. J’aime avec nuance ma petite Jacqueline, mais en nuance. Elle croit profondément en Dieu (certificat d’absence de nuances) et n’aime pas les endives. Mon premier amour c’est Dieu, appellation élective sans nuances. Je n’aime pas les endives ; seul nuance apportée à son amour de la vie : Rien n’est totalitaire si ce n’est l’absence de nuance. Les graduations d’estime personnelle et individuelle stracent la liberté objective. Cette dernière est foncièrement nuancée puisque la nuance exige un minimum de liberté et est de nature libertine. La nuance est de nature universelle puisqu’ici en ce haut monde de liberté nuancée : Tout est nuance.
Patrice Vareltzis

Vers Où?
Certaines portes sont dangereuses à ouvrir parce qu'impossibles à refermer. (Alexandre Poncelet)


Gaston Lagaffe dessiné par André Franquin

Les portes, objet identifié parfois volant, parfois seul refuge de Miguel enfermé dans son monde mental, forteresse vide de Betelheim utile pour une entrée fulgurante dans le monde furibard et une fermeture obligatoire de l’enfer retrouvé de la guerre ; guerre de sociétés anonymes des portes de Bagdad, porte d’honneur pour le festival de Cannes, porte hermétique viscéralement violée des pétasses de l’U.L.B. porte d’émeraude, de sucre de la maison sorcière d’Hans et Gretel, porte de voyeur abstinent, porte rouge couleur viol collectif des peep-show. Entre deux frontières, porte libératrice entre deux belligérants à la quête du paradis perdu retrouvé, porte tournante tournicota, tournicoton du malade Pollux dans le manège enchanté, porte fermée de l’autocensure ; porte lieu de passage anonyme vers des départs et des arrivées vers un point de non retour enfermé à vie dans leur monde mental.
Patrice Vareltzis

Donjon et Dragon

Donjon et Dragon, les jeux de rôles consistent à imaginer un personnage fictif inscrit dans un scénario connu par le maître de jeu. Celui-ci a inventé des pièges mortels que doit dépasser le personnage, question de vie ou de mort. Le jeu est ancré dans la loi du plus fort. Le personnage survit, gagne des points d'intelligence, de force, de souplesse,et d'habilité, suivant qu'il est moine, paladin, barabre chaotique, voleur, assassin. Tous les coups sont permis. C'est à celui qui commetra le plus de crime, de viols, de pillages, de coups bas qui l'emportera. Au plus violent, au plus fort, un Jedi est ici un paladin: en général on prend le contrepied de ce qu'on est dans la vie réelle, un gentil devient assassin et ainsi de suite. Il existe deux versions à savoir, la version dés sur table où la chance compte dans la destinée de chaque personnage, avec dés à 8 faces, à douze faces, à six faces et ainsi de suite. Les parties se jouent la nuit pour mieux délirer et se créent suivant le canevas historico poétique du Seigneur des Anneaux de J.R. Tolkien et l'oeuvre nécrophile de H.P. Lovercraft. Les trolls et les magicos les guerriers et guerrières, les armures magiques complètent la panoplie de la magie noire et de la magie blanche. Nous sélectionnons nos joueurs car certains débordent et calquent leur identité fondamentale sur leur personnage, ainsi les dépressifs sont exclus, car ils font dépression sur dépression à la mort de leur personnage. La version grandeur nature investit tout un château à s'inscrire dans la peau d'un personnage et de jouer dans des sites médiévaux qu'on investit intégralement dans des sièges immémoriaux.
Patrice Vareltzis

Traités


Christophe Terlinden, site Piece for peace, http://www.pieceforpeace.net 2003.

Pour régler le conflite israélo-arabe, il faudrait un traité, parait-il.
Oui, mais qu'est-ce-qu'un traité? L'histoire m'a appris à me méfier des traités. Depuis la plus haute antiquité, il est d'usage constant que les traités soient destinés à mettre au point d'ingénieux dispositifs permettant d'entretenir les discordes entre parties et d'amener dans un délai plus ou moins long une reprise des combats dans les conditions les plus judicieuses. Pour citer des exemple, je ne remonterai pas au traité conclu en l'an 1294 avant Jésus-Christ entre les Egyptiens et les Hittites, qui fut suivi un an plus tard d'une nouvelle expédition du pharaon contre lesdits Hittites, si j'ai bonne mémoire, ni au Traité d'Antalcidas (387 avant J.C.) qui calma très provisoirement les rivalités entre Sparte et Athènes, si je ne m'abuse. Mais je vous demanderai d'admirer par exemple avec quelle efficacité le Traité de Verdun (843), qui prétendait régler définitivement les frontières de la Lotharingie entre la France et la Germanie, a entretenu pendant plus de mille ans les querelles entre les descendants des trois signataires, jusqu'au moment où le Traité de Versailles (1919) attribua la Lorraine, ex-Lotharingie, au Président Poincarré, lointain successeur de Charles le Chauve. Dans l'entre-temps, plusieurs centaines de traités avaient réglés le cours des choses. J'ai appris à l'école que le Traité de Munster, par exemple, scella en 1648 l'entente entre le Saint-Empire, les Pays-Bas et la France ; mais en 1659, le Traité des Pyrénées modifia les frontières fixées par le Traité de Munster - bientôt suivi par le Traité d'Aix-la-Chapelle (1668), puis par le Traité de Ryswyck (1679), qui donna la moitié de la Flandre à Louis XIV, puis par les traités d'Utrecht, de Rastadt, de la Barrière, que sais-je encore? La Traité de Versailles, qui régla si superbement la paix au lendemain de la première guerre mondiale, contenait tous les germes de la seconde guerre mondiale. A cet égard, son "corridor de Dantzig" était un chef-d'oeuvre de compromis boiteux - presque aussi boiteux que le Traité de Postdam, qui en 1945 partagea si magistralement Berlin en quatre morceaux, ce qui n'a pas fini d'empoisonner l'Europe. Quant à Israël, il suffit de regarder sur une carte la forme saugrenue, irrationnelle et farfelue que le traité de 1949 a donné à cet Etat, pour se convaincre qu'un peintre abstrait a dû inspirer les augustes signataires du traité en question, et qu'il est grand temps d'en conclure un autre, vraiment définitif (c'est-à-dire bon pour une diziane d'années si tout va bien). J'espère que l'O.N.U. va s'employer à faire éclore un tel traité, qui prendra une place honorable dans les manuels d'histoire que nos petits-enfants devront apprendre "par coeur".
Jean d'Osta, Encyclopédie du Kitsch, Pierre De Meyer Editeur, Bruxelles, 1972, p. 189.

L'égothique

Où Wallons-nous? En Belgique, chose rare de part le monde, si vous n'avez pas grande chance de mourir de faim (à signaler que la Belgique en crise universelle depuis les dimanche sans voiture, dénombre un seul mort de faim d'après une autopsie médiatisée au centre-ville de Bruxelles) par contre nous avons une grande chance de mourir d'ennui (nous avons cinq cents quarante trois mille chomeurs tous pour la plupart travailleurs en noir) économie à triple tranchants, on enumère une pénurie négrière de quinze à dix huit mille chomeurs qualifiés : cherchez l'erreur. Les marchands de legos se seraient-ils arrêté de grandir?
Patrice Vareltzis

L'uniforme

L'uniforme me donne des boutons, Dessine-moi un bouton (Saint-Ex), l'unique forme formelle dans son intégrisme me donne à moi simple réformé du verbe articulé, de l'informel bouton de fièvre délirante. Les boutons uniformels ou les formes informelles des boutons de ma chemise par exemple, me déshabillent de vêtements uniformes, couverture véritable d'une maladie sexuellement intransmissible. Sublime port du rhabillage, ces boutons-là monsieur, se domicilient aléatoirement sur une peau un peu cible, ciblage d'un uniforme à armes désarmantes d'un escadron de la vie. Cette dernière, elle-même, révèle un escadron entier de la guéguerrette pépette. Sans tambour ni trompette, le médecin malgré lui, comptabilise le nombre de boutons et d'uniformes, costumés et masqués des conflits de plusieurs générations. Véritable guerre des boutons que n'aurait pas renié Yves Robert, la guerre des uniformes est une déclaration universelle de la paix, car si les uniformes sans boutons existaient, le pape en personne dans sa déclaration universelle de paix serait une armée orgiaque et sa tunique… Les uniformes s'entendent bien avec les moutons de Panurge, suite et fin d'une guerre love and peace que "Hair " la divine comédie n'aurait pas à son tour renié !
Patrice Vareltzis

 

Siham dans le métro

Moi J'adore les transports en commun surtout le métro car dans le métro Je me sens libre ce n'est pas comme le Bus ou les trams où lorsque J'ai envie de descendre quand Je ne me sens pas bien ou Je vois qu'il y a trop de monde. Je me sens bloquée à cause des feux rouges ou des automobilistes, bien entendu J'aime aussi les voitures, mais le problème une voiture cela coûte cher l'an dernier J'ai dépensé une fortune dans une voiture qui trois mois après était à la ferraille avec tout cet argent J'aurais pu m'offrir un an de tiquet de transport à la STIB, soit ce que J'aime dans les transports c'est le métro on arrive vite à chaque station en été Je me sens beaucoup plus à l'aise et les gens sont beaucoup moins stressés et plus aimables mais le problème ce sont les mauvaises odeurs car dans le métro il y souvent des gens qui puent.
Mais ce que Je pense des transports en commun c'est qu'heureusement qu'ils existent mais avant tout c'est un Vrai lien social, c'est-à-dire que par exemple dans le métro Je cotoie des gens de toutes classes sociales confondues, des gens de tous les pays du monde s'y trouvent les riches et les pauvres sont mélangés enfin Je veux dire des gens aisés pas de véritables riches milliardaires car ces gens là ont peur de se faire justement agressé dans les transports en commun, eux ils ont des chauffeurs privés à leur disposition. Mais Je ne sais pas pourquoi J'adore le métro Je peux me Balader partout dans la Ville du nord au Sud sans problèmes et Je trouve le métro d'une rapidité exceptionnelle le matin toutes les deux minutes il y a un nouveau métro, mais le soir c'est tout le contraire lorsque Je vais au cinéma ou Je me rends chez une amie Je déprime rien qu'à l'idée ou Je sais que Je Vais patienter longtemps jusqu'à l'arrivée d'un premier métro ou Je trouve les stations de métro très tristes le soir, J'ai l'impression qu'il n'y a plus de gens dans la Ville : en soirée surtout l'automne et l'hiver il n'y a pas beucoup de monde dans le métro Ce n'est pas comme en été les gens sortent beaucoup plus mais le problème si le métro n'est pas bondé en soirée c'est parce que toutes les personnes qui y étaient sont des gens qui rentrent de leur travail, le soir il y a beaucoup plus de voyous, de clandestins enfin et Je ne suis absolument pas raciste mais ce que Je constate c'est qu'en soirée il n'y a plus que des étrangers dans les transports en commun, J'ai l'impression qu'il n'y a plus de belges. Moi Je rêverais de me promener dans le métro à Paris comme Zazi dans le métro. Cette fois-çi ce serait Siham dans le métro. Je vais même ajouter qu'il y a une sorte de séduction dans le métro c'est comme un café on rencontre plein de gens sans se parler biensûr car le métro n'est pas un lieu de rencontre mais on ne sait jamais on peut rencontrer son prince charmant dans le métro.

FIN
Siham Halab, Bruxelles, le 16 juin 2003, 16h08.

 

Si tu n'as plus d'intimité dans les transports en communs, quitte cette ville et vite!

 

Le réseau professionnel


"Quelle tension terrible dans les transports en commun." Siham Halab

La franc-maçonnerie

"Le cercle s'aggrandit mais il reste carré."

L'histoire se répète

La mère ne se retire jamais

Peau lisse! Tout le monde à poil!

biseness is biseness
billet doux

Quand on n'a que l'argent (en dommage à Jacques Brel, 1956)

Quand on n'a que l'argent A s'offrir en partage Au jour du grand voyage Qu'est notre grand amour Quand on n'a que l'argent Mon amour toi et moi Pour qu'éclatent de joie Chaque heure et chaque jour Quand on n'a que l'argent Pour vivre nos promesses Sans nulle autre richesse Que d'y croire toujours Quand on n'a que l'argent Pour meubler de merveilles Et couvrir de soleil La laideur des faubourgs Quand on n'a que l'argent Pour unique raison Pour unique chanson Et unique secours Quand on n'a que l'argent Pour habiller matin Pauvres et malandrins De manteaux de velours Quand on n'a que l'argent A offrir en prière Pour les maux de la terre En simple troubadour Quand on n'a que l'argent A offrir à ceux-là Dont l'unique combat Est de chercher le jour Quand on n'a que l'argent Pour tracer un chemin Et forcer le destin A chaque carrefour Quand on n'a que l'argent Pour parler aux canons Et rien qu'une chanson Pour convaincre un tambour Alors sans avoir rien Que la force de payer Nous aurons dans nos mains, Amis le monde entier

J'ai un bon contact avec mister Cash.

Le but n'est pas de sortir, le but est de rentrer

Préjugés de jeunesse

 

 

 

 

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