B I O L O G I E
La mouche est le second animal utilisé dans les laboratoires derrière la souris et le premier en recherche génétique. La drosophile présente d’énormes avantages: facilement manipulable génétiquement, dotée d’un petit nombre de gènes, de petite taille, très prolifique et de faible coût. Mais surtout, utilisé depuis une centaine d’années pour comprendre la génétique, cet insecte est l’un des animaux le mieux connu à ce jour. C’est chez la drosophile qu’ont été découverts pour la première fois, il y a vingt ans, les gènes contrôlant le développement embryonnaire... Par la suite, des versions très similaires de ces gènes ont été identifiées chez la souris et chez l’homme. De façon surprenante, de nombreux gènes de cet insecte pourtant très éloigné de nous dans l’évolution -notre ancêtre commun remonte à près de 500 millions d’années!- ont de fortes similitudes avec les gènes humains.
http://www.cite-sciences.fr/actu/numeros/N79_mai00/kiosques/html/une2.html : La drosophile et l'homme, Hélène Huguet.

Tachinide déposant ses oeufs sur des scarabées japonais.
La lutte biologique consiste à rechercher un équilibre entre l'insecte nuisible et ses ennemis naturels de façon à réduire ou à éliminer la nécessité de la lutte chimique. Même si l'on ne réussit pas à contenir les dommages de l'insecte nuisible au-dessous du seuil économique, l'introduction d'un parasite ou d'un prédateur permet tout de même de réduire les traitements chimiques coûteux. Afin de tirer pleinement parti de ces ennemis naturels en remplacement ou en complément des pesticides chimiques, il est nécessaire de savoir reconnaître ces espèces et de connaître leurs hôtes.
Comment les mouches font-elles pour marcher au plafond?
Chacune des six pattes de la mouche est terminée par deux coussinets (ou pelotes adhésives) et deux griffes. Les coussinets sont garnis chacune de microscopiques ventouses en forme de trompettes, perpétuellement mouillées. De sorte qu'elle peut attérir et se tenir la tête en bas - le corps de la mouche est très léger : sur une surface lisse (une vitre), ses coussinets font ventouse, et sur une surface plus rugeuse (un plafond), elle utilise ses griffes et éventuellement ses pelotes adhésives.
Pour une explication encore plus complète de "Comment les mouches font-elles pour marcher au plafond?"
E L E C T R O N I Q U E

Les laboratoires de recherche de l'armée américaine financent l'étude du vol de la mouche, dans le but de construire une mouche espion artificielle. Objectif avoué: la surveillance clandestine des zones urbaines, d'ici 2004. Dans ce cadre, l'agence américaine DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency) et l'Office de Recherches navales (Office of Naval Research) financent l'équipe du biologiste Michael Dickinson (Université de Berkeley) à hauteur de 2 millions d'euros. La miniaturisation d'un robot volant présente des limites de tailles incontournables : pour Michael Dickinson, la mouche s'avère être le meilleur des engins volants naturels. A partir de là, après avoir décrypté les principes de vol de l'insecte, les roboticiens de son équipe ont réalisé un prototype au corps en acier inoxydable, doté d'un oeil et de quatre ailes en mylar. Ces dernières devraient être prochainement activées par un micromoteur piézoélectrique alimenté à l'énergie solaire, au rythme de quelque 180 battements par seconde. L'avancée des nanotechnologies devraient par ailleurs permettre d'équiper rapidement le robot espion d'un système de vol et de communication microscopique, par exemple un gyroscope d'un millimètre de diamètre. http://socrates.berkeley.edu/~flymanmd/ : visite du laboratoire de Michael H. Dickinson, spécialiste du vol des mouches drosophiles, un joli site (en anglais) avec de nombreux shémas et graphiques
La mouche à l'oreille
Une mouche parasite pourrait venir en aide aux développeurs de prothèses auditives, d'après une équipe de l'Université de Toronto (UofT). D'après leur étude, Ormia Ochracea une mouche parasite mesurant moins d'un centimètre, peut déterminer la direction d'un son jusqu'à une échelle de 2°. " Leur ouïe est extrêmement fine car leurs oreilles sont très proches. " explique Andrew Mason, Professeur de zoologie à UofT, et auteur principal du papier. Pour son travail, il a été aidé par deux chercheurs, Michael Oshinsky de Thomas Jefferson University et Ron Hoy de Cornell University. La plupart des mouches n'ont pas d'ouïe du tout, mais Ormia est une spécialiste pour détecter la présence d'un grillon, sur lequel elle dépose ses oeufs qui s'en nourriront de l'intérieur. Pour cela, la mouche possède un jeu de tympans unique en son genre situé derrière la tête. Le mécanisme auditif unique de la mouche a inspiré une nouvelle génération de prothèses auditives et de microphones nanométriques. Cette nouvelle génération sera composée d'appareils auditifs directionnels, plus petits, plus simples et moins chers que ceux actuellement utilisés. Les mouches ont seulement une centaine de cellules nerveuses dans chaque oreille, comparée aux milliers de l'oreille humaine. Certaines expériences utilisent des électrodes pour montrer que le système nerveux simple de la mouche peut traiter une information sonore avec une très grande acuité. " Nous comprenons maintenant comment le système nerveux convertit le mouvement des tympans en une information directionnelle. " Les oreilles de la mouche agissent comme un très simple microphone unidirectionnel. Les prothèses auditives qui intégreraient des microphones directionnels apporteraient une aide précieuse pour une écoute sélective plus efficace.
Pour plus d'information :
Andrew Mason,
Tél :
Email :
TORONTO()
M E D E C I N E

L'Encyclopédia Universalis (extrait) :
Dès 1803, Larrey, chirurgien célèbre des armées de l'Empire, avait observé l'action cicatrisante des larves sur les plaies. Pendant la guerre 1914-1918, de nombreux médecins militaires avaient également constaté que des plaies envahies par des asticots, loin de s'infecter, guérissaient. Enfin, à partir de 1930, W.S.Baer, puis d'autres chirurgiens, obtinrent des guérisons spectaculaires de suppuration osseuse dans certains cas d'ostéomyélites. Ces résultats surprennent quand on sait que les mouches ont toujours été considérées comme de dangereux vecteurs de maladie et que leurs larves provoquent chez l'homme ou les animaux des plaies fort dangereuses (myases). Mais seules certaines espèces (dont Calliphora et Lucilia) peuvent être utilisées ; les antibiotiques de leurs sécrétions cutanées et buccales et ceux de leurs excréments sont actifs contre le stphylocoque doré et streptocoque pyogène. Ces substances n'ont jamais été exploitées.

C R I M I N O L O G I E

http://www.unil.ch/spul/allez_savoir/as18/2portrait.html : Claude Wyss, l'inspecteur pour qui les insectes sont des indices
G E N I E C I V I L
Le plan des latrines à aération améliorée. Elles utilisent le mouvement de l'air dans la partie supérieure d'un tuyau d'aération pour tirer les odeurs vers le haut et à l'extérieur des latrines. Les mouches qui entrent dans la fosse sont attirées par la lumière située à l'extrémité du tuyau et meurent en tentant de passer à travers la toile moustiquaire. (source:MSF)
M A T H E M A T I Q U E S
Il existe 80 000 espèces de mouches qui représentent des centaines de milliards d'individus entièrement indépendant qui travaillent chacun pour leur compte.
En 6 mois, un seul couple de mouches, à raison de 6 pontes de 150 oeufs chacun, enregistre une progéniture théorique capable de recouvrir les cinq continents d'une épaisseur d'un mètre. Heureusement, 95% à 98 % des larves sont éliminées avant le stade adulte par la chaleur, le froid, les champignons qui les infestent, les crapauds, les poissons, les oiseaux et les araignées.
Problèmes
Le piéton, la mouche et le cycliste
Cela pourrait presque être le titre d'une fable de La Fontaine, mais il s'agit d'un problème mathématique (ou physique). Un piéton et un cycliste sont distants de 100 km. Le piéton marche à 5 km/h, le cycliste roule à du 20km/h. Au départ une mouche se trouve sur le nez du piéton; elle s'envole vers le cycliste. Quand elle atteint le nez du cycliste elle fait demi-tour et vole vers le piéton ... et ainsi de suite. Sachant qu'elle vole à 100 km/h, quelle distance aura-t-elle parcouru avant d'être écrasée entre les deux nez.


En fait, elle fait un trajet piéton - cycliste - piéton et recommence chaque fois un trajet du même type; le seul paramètre qui est modifié c'est la distance séparant le piéton du cycliste. On peut faire le calcul en supposant piéton et cycliste séparés par une distance D: le piéton (et la mouche) part(ent) de la borne kilométrique 0 et le cycliste de la borne D (qui vaut initialement 100). Voyons d'abord où aura lieu la rencontre de la mouche et du cycliste. Si elle se passe à la borne d, on aura l'égalité des temps mis par la mouche d/100 et le cycliste (D-d)/20, d'où 120d = 100D c'est-à-dire d = 5D/6. Où sera le piéton ? Pendant le temps d/100 = D/120 il sera arrivé à la borne D/24. Cherchons à présent l'endroit où la mouche retrouvera son piéton. Le piéton est en D/24, le cycliste (et la mouche) en 5D/6. Appelons d' l'endroit où aura lieu la rencontre du piéton et de la mouche. En égalant les temps mis par chacun d'eux, on a (d'-D/24)/5 = (5D/6-d')/100. Cette dernière relation permet de calculer d'=5D/63. Courage nous y arrivons ! Il suffit de voir où se trouve le cycliste; il est parti de la borne 5D/6 et a parcouru 20.(5D/6-d')/100, ou encore 19D/126. Il se trouve donc en 5D/6-19D/126 = 43D/63 On est ramené au problème initial, mais la distance séparant piéton et cycliste est réduite à 43D/63-5D/63 = 38D/63; elle a donc été multipliée par le facteur 38/63 et le trajet effectué par la mouche vaut d + (d-d') = 100D/63. Le problème est alors "tout simple". On a une suite géométrique de raison 38/63 dont le premier terme vaut 100D/63. Il faut en calculer la somme infinie qui vaut 100D/63(1/(1-38/63))=100D/63:25/63 = 4D. Dans notre problème D=100km et la mouche vole donc 400km. Ouf ! A nouveau on aurait pu traiter le problème de manière générale en appelant u et v les vitesses du piéton et du cycliste et V la vitesse de la mouche. Mais à quoi bon s'il y a plus simple ?
autre problème : clic!
D I E T E T I Q U E

La "Mouche d'Espagne." Selon les messages publicitaires, il s'agit, en effet, du remède par excellence que tout homme et toute femme doit toujours avoir sous la main. Après son absorption, il devrait avoir pour effet un plaisir sexuel augmenté pour elle comme pour lui.
La "Mouche d'Espagne," est toutefois un poison dangereux et même mortel. Pratiquement personne ne le sait. Pourtant, chaque année, des millions de préparations en sont vendues. Outre le fait qu'il soit toxique et peut provoquer de graves affectations, ce remède ne semble pas du tout aider.
La Mouche d'Espagne est un mélange préparé à base d'extrait d'un scarabée, la cantharide, vivant en Europe méridionale et en Afrique du Nord. La préparation contient de la cantharidine. Cette substance produirait une excitation au niveau des parties génitales. Elle peut toutefois déjà être mortelle à faible dose. La substance peut également provoquer le priapisme - une érection prolongée. D'autres effets secondaires de la cantharidine sont une difficulté plus grande à uriner et des douleurs à la miction, des démangeaisons, des éruptions cutanées, des cloques et même des inflammations.
Elle servait jadis à combattre également le syndrome prémenstruel, soigner les coupures, les maux de gorge et la tuberculose. C'est la Légion étrangère française qui a fait connaître la Mouche d'Espagne en Occident.
Il y a très longtemps, en Algérie, les légionnaires se promenaient pendant des semaines avec une érection qui ne passait pas en raison des cuisses de grenouilles qu'ils avaient mangées. Les grenouilles s'étaient régalées du méloé qui, plus tard, serait transformé en Mouche d'Espagne.
La Mouche d'Espagne est vendue en gouttes, pilules, poudre, médicaments homéopathiques, pommade et crème.
Ce remède n'est absolument pas aphrodisiaque bien qu'il puisse durcir le pénis à des doses élevées et donc mortelles. Essayer la mouche d'Espagne c'est comme essayer la drague dure. Laissez donc cette substance pour ce qu'elle est.

L I E N S