Léguman au pays des subhommes : la seule façon que dis-je, l'unique façon d'exister en psy-chatrie, est de se prendre pour un sucre dans un café. Au bout d'un court laps de temps, il n'y a plus de sucre, rien ne se perd, tout se transforme (Lavoisier qui a aussi perdu la tête grâce à la veuve guillotine) par effet de capillarité (plus une voie diminue en diamètre, plus le liquide absorbé s'élève du bas vers le haut). Le sucre s'imbibe mais ne se noit pas, ne sachant que faire il se dissout sans pitié et sans retour (antithèse de ma devise, "on ne peut pas perdre à moins de renoncer"), lui le morceau de sucre renonce en se perdant, l'aggloméra de cellules que je suis, à l'égal du sucre dans le café, se dissout dans l'espace-temps : autrement : je pense donc je suis : conclusion : je pense de trop donc je suis de trop, et si je ne désire pas qu'on me dissolve, alors retour en prison-cabanon, on me casse comme tous les pros de l'espace-temps. Alors là seulement se révèle au grand jour ma schyzo-phrénie (coupé en deux réalité).
Patrice Vareltzis
