Je vois une protubérance de chair mort-vivante de mon corps éclaté émergeant dans mon champ de conscience. Je vois une sphère de crasse épouvantable remplie de vermines dans lequel un labyrinthe s'installe. La vermine hante les couloirs de ce labyrinthe et dans lequel au centre de cette sphère, une minuscule particule saute en essayant dans l'absolu de sortir de ce labyrinthe, souffrir n'est pas périr : c'est mourir à petit feu. Vous ferez de moi ce que vous voudrez mais vous ne ferez pas m'empêcher de penser. J'ai imaginé un monde plus sordide que le monde extérieur c'est un système de sécurité parfait dont je suis sempiternellement prisonnier. Il n'y a rien de pire que les prisons mentales car ce sont des prisons vides, des représentations, des rêves éveillés, des hallucinations. Je vois mille lunes noires dans le ciel de crasse épouvantable, ce que la nuit est noire : café noir nuit blanche.
Patrice Vareltzis